Raphaël Laurand travaille à la chambre photographique et utilise un procédé de 1854 pour révéler ses photos sur plaque de verre.
À l’heure où la photographie est plus que jamais accessible à tous, il cultive l’art de la difficulté en réutilisant des procédés à l’origine de la photographie, choisissant de travailler la lumière, plutôt que les pixels.
Dans son minuscule laboratoire, il réemploie la technique expérimentée par Frederick Scott Archer et Gustave Le Gray en 1850, améliorée quatre ans plus tard par James Ambrose Cutting, qui consiste à mélanger des sels à du collodion qu’il coule sur sa plaque de verre.
Un art qui combine patience, précision et minutie, où l’à peu près n’est pas permis.

Sud Ouest Le Mag, 28 mai 2021