La ferme agro-écologique Emmaüs Baudonne accueille depuis peu des femmes détenues en fin de peine. C’est la toute première structure en France entièrement dédiée aux femmes et aux transgenres.
Aïcha, Nadia, Céline et Valériane sont les toutes premières résidentes. Embauchées en CDDI elles se forment au maraichage biologique et remettent petit à petit leur corps en mouvement après des années d’enfermement. Le but de cette structure : préparer les résidentes à la sortie du dispositif, les aider à reprendre confiance en elle et à trouver une formation, un emploi, un logement, et se réarmer pour affronter la société telle qu’elle est.
À l’initiative du projet, Gabi Mouesca, ex-président de l’Observatoire international des prisons, a passé des années à dénoncer le système carcéral en imaginant des alternatives à l’incarcération.
Trois mille femmes sont actuellement détenues en France, essentiellement dans des prisons pour hommes, isolées dans des quartiers à part, avec un accès moindre aux activités culturelles, sportives et au travail.

Sud Ouest Le Mag – 10 avril 2021